Protocole sanitaire : pour le ministre, tout va bien et pour les lycées c’est « débrouillez-vous » !
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Le ministre de l’Éducation a annoncé jeudi soir un renforcement du protocole sanitaire au lycée en privilégiant un "accueil en demi-groupes", "par niveau" ou "le travail à distance un ou deux jours par semaine". Face à la mobilisation des collègues et des élèves de nombreux·euses chef·fes d’établissement avaient déjà opté pour cette organisation et le ministre n’avait donc pas d’autre choix.
Oui il est prioritaire de réduire les effectifs par classe comme la CGT Éduc’action le revendique depuis le printemps, mais nous dénonçons cette organisation ministérielle hybride choisie aujourd’hui (50% d’enseignement en présentiel et 50% en distanciel). C’est une charge supplémentaire de travail pour les équipes enseignantes.
La CGT Éduc’action affirme que d’autres choix sont possibles et que le présentiel doit rester la priorité avec des mesures sanitaires exigeantes. Pour cela, la CGT Éduc’action continue de revendiquer des cours en effectifs réduits en recrutant massivement des personnels (recrutement de tou∙tes les admis∙es sur listes complémentaires, des admissibles aux concours internes et réemploi de tou·tes les non-titulaires) et en réquisitionnant des locaux permettant l’accueil de tou.tes les élèves.
Concernant l’annonce de l’aménagement des épreuves du bac (annulation des évaluations communes de première et Terminale qui passeront en contrôle continu et maintien des épreuves terminales d’enseignements de spécialité en mars), la CGT Éduc’action rappelle qu’elle est opposée à ces évaluations E3C, source d’iniquité et négation du diplôme national. Elle exige leur transformation en épreuves terminales, l’annulation de la tenue des épreuves de spécialités en mars et la prise en compte par le ministre de la dégradation des conditions d’enseignement en les repoussant au mois de juin.
Si Jean-Michel Blanquer, sous la pression des lycéen·nes et des personnels, a dû adapter le protocole, il reste silencieux sur d’autres problématiques pour les collèges, les écoles et les lycées professionnels. Il ne dit rien sur ces derniers où la « continuité pédagogique » pénalise particulièrement les élèves, sur les conditions d’accueil et d’enseignement en ateliers ou les périodes de stage. De façon plus générale, rien sur les problèmes d’aération, de cantine, d’internat, d’alternance des groupes en lycées et de prise en charge en dehors des cours en présentiel (et donc avec des personnels supplémentaires) ou d’augmentation du nombre de personnels des collectivités.
Il est inadmissible que le ministre se dédouane de ses responsabilités et renvoie l’organisation aux instances locales et aux personnels de direction. Il est responsable de l’impréparation à laquelle nous sommes confronté·es. La CGT Éduc’action exige une dotation d’urgence en personnels et locaux pour ne pas laisser les élèves isolé·es, un cadrage national sur les dédoublements en classe et un travail sur les programmes. Elle refuse toute volonté d’imposer le doublement de la charge de travail des enseignant·es en ajoutant des cours en distanciel à leur service hebdomadaire de cours qui reste maintenu. Elle exige également des moyens pour réduire les effectifs en collège et dans les écoles.
Parce ce que nous connaissons nos métiers, la CGT Éduc’action appelle les personnels à se réunir afin de rédiger des cahiers de revendications dans les écoles, collèges, lycées et services. Elle appelle aussi à participer massivement à la grève nationale du mardi 10 novembre.
Montreuil, 06 novembre 2020
Le communiqué de presse de la CGT Educ'action
Pour une journée revendicative le 10 Novembre !
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Entre l’hommage à Samuel Paty escamoté et un protocole sanitaire qui n’a de renforcé que le nom,
Jean-Michel Blanquer fait preuve de mépris.
Trop, c’est trop !
Alors que le ministère et les organisations syndicales avaient validé l’organisation de l’hommage à notre collègue Samuel Paty, deux jours avant la reprise, les personnels apprennent par voie de presse que l’hommage sera réduit à une minute de silence et à la lecture de la lettre aux instituteurs.
Tristesse, indignité, écoeurement… Tous ces sentiments ont traversé les équipes. Laisser une partie de la matinée aux personnels leur aurait permis de partager, entre eux et dignement, ce moment de recueillement.
La mise en place d’un protocole dit renforcé dès la reprise a fini d’exaspérer les collègues.
En quoi ce protocole est-il renforcé ? Hormis le port du masque dès 6 ans, ce nouveau protocole ne change rien et les collègues se sentent plus que jamais méprisé·es.
Alors que la crise sanitaire s’accentue, les personnels ont besoin de mesures réellement efficaces et dénoncent, à juste titre, la carence de protection.
L’impréparation et le manque de considération de Jean-Michel Blanquer à l’égard des personnels est inacceptable !
Les solutions existent !
Lire la suite sur le tract de la CGT Educ'action
Grève nationale le 10 novembre
La CGT Éduc’action appelle les personnels à se mettre massivement en grève le 10 novembre et à se réunir dans les établissements, écoles et services pour rédiger des cahiers de revendications sur la situation sanitaire et sur « l’École d’après ».
Le ministère doit assurer la sécurité de toutes et tous.
Communiqué de la CGT Educ'action de l'Oise
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Mes camarades,
Devant une reprise qui se promet d'être chaotique, notre hiérarchie méprises nos droits, il devient urgent de les faire respecter.
En effet, les mesures annoncées pour le renforcement du protocole sanitaire n'améliorent pas nos conditions de travail et ne garantissent pas de protection face à la maladie. Elles sont de plus trop souvent incompatibles avec la réalité des établissements scolaires qui ne permet pas leur mise en œuvre.
Face à l'urgence, il faut exiger dans l'immédiat l'allègement des effectifs par classe et l'aménagement nécessaire des emplois du temps tout en maintenant les cours en présentiel pour toutes et tous (sauf pour les personnes vulnérables ou vivant avec une personne vulnérable).
Cette mesure est en effet la seule qui permettrait d'enrayer la propagation du virus dans les écoles et établissements tout en garantissant le service public d'éducation.
De plus, il est intolérable qu’à deux jours de la rentrée, les personnels et les familles apprennent l’annulation précipitée de l’hommage à Samuel Paty, d’autres choix étaient possible comme le report de la rentrée d’une journée pour préparer cet hommage.
La CGT éducation de l’Oise appelle tous les collègues à :
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Se réunir en AG pour obtenir par tous les moyens possibles, y compris la grève, l’allègement des effectifs par classe, du Matériel de protection adapté en quantité suffisante pour le personnel et les élèves, des embauches urgentes et massives de personnels de toutes catégories ainsi qu’un temps de concertation suffisant et nécessaire afin de préparer l’hommage à notre collègue Samuel Paty.
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S'emparer et compléter les Registres Santé et Sécurité au Travail (RSST, à disposition de toutes les usagerEs, théoriquement à la loge), et des droits d'alerte Danger Grave et Imminent (dans les Registres DGI, théoriquement chez le chef d'établissement) pour vous permettre d'exercer votre droit de retrait.
Franck Scheirlinck
SD cgt Educ'Action Oise
Le communiqué en version PDF
Appel de notre Union Nationale
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Chères camarades,Chers camarades,
Le Président de la République, le Premier ministre et le ministre de l’Éducation nationale ont donné les contours du protocole sanitaire qui sera en vigueur dès ce week-end.
Durant les vacances d'automne, nous avons eu de nombreux échanges avec le ministère de l’Éducation et avec d’autres organisations syndicales au sujet de la rentrée du lundi 2 novembre.
Si nous nous sommes prononcés pour le maintien le plus longtemps possible de l’ouverture des écoles, collèges et lycées, nous avons aussi exigé que des mesures exceptionnelles soient prises pour assurer la sécurité sanitaire des élèves et des personnels.
Parmi celles – ci, il nous semble indispensable, compte tenu de la gravité de la situation, d’aller vers un renforcement immédiat du protocole sanitaire en mettant en œuvre les mesures élaborées en juillet 2020, dans l’hypothèse d’une circulation active du virus. Ce qui inclut notamment le dédoublement des classes pour permettre une réelle distanciation physique.
Pour préparer une réorganisation des enseignements, il nous semblait nécessaire de décaler la rentrée des élèves.