Chères camarades,Chers camarades,

Le Président de la République, le Premier ministre et le ministre de l’Éducation nationale ont donné les contours du protocole sanitaire qui sera en vigueur dès ce week-end.

Durant les vacances d'automne, nous avons eu de nombreux échanges avec le ministère de l’Éducation et avec d’autres organisations syndicales au sujet de la rentrée du lundi 2 novembre.

Si nous nous sommes prononcés pour le maintien le plus longtemps possible de l’ouverture des écoles, collèges et lycées, nous avons aussi exigé que des mesures exceptionnelles soient prises pour assurer la sécurité sanitaire des élèves et des personnels.

Parmi celles – ci, il nous semble indispensable, compte tenu de la gravité de la situation, d’aller vers un renforcement immédiat du protocole sanitaire en mettant en œuvre les mesures élaborées en juillet 2020, dans l’hypothèse d’une circulation active du virus. Ce qui inclut notamment le dédoublement des classes pour permettre une réelle distanciation physique.

Pour préparer une réorganisation des enseignements, il nous semblait nécessaire de décaler la rentrée des élèves.

Au-delà de cette disposition d’urgence, nous revendiquons une baisse pérenne des effectifs ce qui implique des créations de postes et la mise en place d’un plan d’urgence pour l’Éducation. Il est impératif de recruter massivement des personnels pour rendre possible le dédoublement des classes.

Dans l’immédiat, nous avons demandé, comme l’ensemble des organisations syndicales, que l’ensemble des inscrits sur listes complémentaires soit admis.

Le ministre a ignoré ces demandes légitimes, et a contrario, il a fait des annonces dérisoires et souvent inapplicables qui ne sont accompagnées d’aucun moyen pour éviter que les établissements scolaires ne deviennent des foyers de contamination contribuant à une dégradation de la situation sanitaire générale.

À ce jour, nous n’avons aucune certitude concernant la présence du matériel indispensable pour les personnels (masques garantis sans danger) et nous demandons toujours en vain, la gratuité des masques pour tous les élèves.

En ce qui concerne les personnels vulnérables, nous exigeons l’application de la décision du Conseil d’État pour revenir à la liste des pathologies qui avait été publiée au mois de mai 2020.

Même sur ce point, que nous avons posé, comme toutes les autres organisations syndicales,  lors de la rencontre que nous avons eue hier, Jean-Michel Blanquer n’a pris aucun engagement en ce sens. Il s’est contenté de renvoyer la décision au ministère de la Fonction publique.

Face à tant de mépris, la CGT Éduc’action doit assumer ses responsabilités syndicales, c’est la raison pour laquelle nous avons multiplié les contacts syndicaux afin d’organiser et construire le rapport de force nécessaire pour faire avancer nos revendications.

La nécessité d’engager et de coordonner nos actions dès le 2 novembre est une évidence, c’est la raison pour laquelle nous avons déposé, comme nous le faisons depuis la rentrée, un préavis de grève pour couvrir toutes les actions locales qui seraient engagées.

Il est indispensable que tous les syndicats départementaux fassent remonter et partagent les informations sur toutes les actions qui auraient lieu dès lundi.

Une nouvelle intersyndicale nationale est prévue le 5 novembre. Lors de cette réunion nous porterons l’exigence de construire et de mener une campagne, y compris par la grève, pour obtenir des moyens face à la crise sanitaire, mais aussi pour peser sur les discussions en cours sur la revalorisation de nos salaires.

Les attentes, les inquiétudes et la colère de nos collègues sont immenses et nous devons leur donner des réponses et des perspectives.

En ces temps troubles et difficiles, notre activité syndicale ne peut être confinée, la CGT Éduc’action doit tout mettre en œuvre pour que ce ne soit pas le cas.

Fraternellement

Patrick Désiré

Secrétaire général de la CGT Educ’action