Chers(es) camarades,

 

La semaine de la rentrée a été très dense en mobilisations dans toute la France ! Les conditions de l'hommage à notre collègue assassiné et les protocoles sanitaires inapplicables sur le terrain ont montré, encore une fois, l'impréparation et le mépris de notre Ministre !

Dans notre Académie, toute la semaine, des établissements se sont mobilisés en débrayant avec des taux de grévistes exceptionnels à certains endroits. Nous avons à chaque fois obtenu des avancées notoires, comme des dédoublements et des aménagements. Devant cette mobilisation nationale importante, le ministre a généralisé ces mesures à tous les lycées, sans toutefois poser un cadre unique, se déchargeant sur les chefs d'établissements.

LE COMPTE N'Y EST PAS !

Dans les maternelles, les écoles et les collèges, les situations restent souvent scandaleuses.

PARTOUT NOUS DEVONS IMPOSER DES CONDITIONS QUI PROTEGENT L'ENSEMBLE DES PERSONNELS ET DES ELEVES !

– des dédoublements de classes.

– des embauches de personnels enseignants et territoriaux pour l'application du protocole (comme demandé dès le mois de juin!)

– l'équipement informatique pour l'enseignement en distanciel financé par l'employeur.

– la suppression du jour de carence.

– le retour du droit à l'isolement pour les cohabitants des personnels vulnérables...

Les revendications sont encore nombreuses, et une plate-forme intersyndicale vous parviendra très vite.

Localement réunissez-vous en AG pour lister tous les problèmes que vous rencontrez en les faisant remonter au Rectorat et à votre syndicat.

 CETTE SEMAINE MONTRE QUE LA LUTTE PAIE !

A l'heure du Grenelle de l' Education, restons mobilisés et unis pour imposer le respect de notre métier !

Les grands discours du président sur notre profession ne se concrétisent pas dans les actes:

– l'article 1 de la loi sur l'école de la confiance nous musèle encore.

– les augmentations de salaire proposée restent indignes.

– les collègues de Melle qui ont légitimement lutté contre la réforme du lycée sont lourdement sanctionnés (cagnotte de soutien pour leurs recours juridiques : https://l.facebook.com/l.php?u=https%3A%2F%2Fwww.lepotcommun.fr%2Fpot%2Fn9i5n24r%3Ffbclid%3DIwAR2ZNirNDWYnys70txU7JO3czng2SFKuE9BTq24CZVVsBam0TgtOpPs4Y8w&h=AT06NQW5jkKk7nHiHJq0Jn7YMroIW8gS87Gn1zJfwSnx-jRaUWrsawBKuNqrbtb6nlFYh55u80_UUUZjEtNiRcVP82AF7ENU7NPWY_vfjKbiTTpo8Ea-SE7pPBTrC311ge33Ug) .

– nos droits en commissions paritaires et en conseils d'administrations sont de plus en plus menacés...

LES RAISONS SONT NOMBREUSES POUR REPRENDRE EN MAIN NOTRE METIER ET DIRE STOP !

 

MARDI DES RASSEMBLEMENTS ONT LIEU  dans les trois départements:

 

AMIENS 14h00 devant le Rectorat 

BEAUVAIS 14h00 devant l'inspection académique de l'Oise à 14 heures. (22 avenue Victor hugo)

LAON 14h30 devant l'inspection académique.

 

POUR MANIFESTER,  votre attestation professionnelle suffit pour vous rendre sur les lieux, l'action syndicale n'étant pas interdite!

VOUS POUVEZ AUSSI vous munir de l'attestation sur l'honneur dûment remplie, proposée par une avocate, surtout si vous n'êtes pas personnel de l'EN (doc en PJ).

 IL EST GRAND TEMPS DE REAGIR MASSIVEMENT ET DE FAIRE PLIER CE MINISTRE ! NOUS SOMMES DANS UNE DYNAMIQUE OFFENSIVE ! 

A MARDI CAMARADES !

L'appel de l'UPSEN au format pdf

L'attestation proposée par une avocate

L'attestation proposée par l'intersyndicale Oise

Le ministre de l’Éducation a annoncé jeudi soir un renforcement du protocole sanitaire au lycée en privilégiant un "accueil en demi-groupes", "par niveau" ou "le travail à distance un ou deux jours par semaine". Face à la mobilisation des collègues et des élèves de nombreux·euses chef·fes d’établissement avaient déjà opté pour cette organisation et le ministre n’avait donc pas d’autre choix.

Oui il est prioritaire de réduire les effectifs par classe comme la CGT Éduc’action le revendique depuis le printemps, mais nous dénonçons cette organisation ministérielle hybride choisie aujourd’hui (50% d’enseignement en présentiel et 50% en distanciel). C’est une charge supplémentaire de travail pour les équipes enseignantes.

La CGT Éduc’action affirme que d’autres choix sont possibles et que le présentiel doit rester la priorité avec des mesures sanitaires exigeantes. Pour cela, la CGT Éduc’action continue de revendiquer des cours en effectifs réduits en recrutant massivement des personnels (recrutement de toutes les admises sur listes complémentaires, des admissibles aux concours internes et réemploi de tou·tes les non-titulaires) et en réquisitionnant des locaux permettant l’accueil de tou.tes les élèves.

Concernant l’annonce de l’aménagement des épreuves du bac (annulation des évaluations communes de première et Terminale qui passeront en contrôle continu et maintien des épreuves terminales d’enseignements de spécialité en mars), la CGT Éduc’action rappelle qu’elle est opposée à ces évaluations E3C, source d’iniquité et négation du diplôme national. Elle exige leur transformation en épreuves terminales, l’annulation de la tenue des épreuves de spécialités en mars et la prise en compte par le ministre de la dégradation des conditions d’enseignement en les repoussant au mois de juin.

Si Jean-Michel Blanquer, sous la pression des lycéen·nes et des personnels, a dû adapter le protocole, il reste silencieux sur d’autres problématiques pour les collèges, les écoles et les lycées professionnels. Il ne dit rien sur ces derniers où la « continuité pédagogique » pénalise particulièrement les élèves, sur les conditions d’accueil et d’enseignement en ateliers ou les périodes de stage. De façon plus générale, rien sur les problèmes d’aération, de cantine, d’internat, d’alternance des groupes en lycées et de prise en charge en dehors des cours en présentiel (et donc avec des personnels supplémentaires) ou d’augmentation du nombre de personnels des collectivités.

Il est inadmissible que le ministre se dédouane de ses responsabilités et renvoie l’organisation aux instances locales et aux personnels de direction. Il est responsable de l’impréparation à laquelle nous sommes confronté·es. La CGT Éduc’action exige une dotation d’urgence en personnels et locaux pour ne pas laisser les élèves isolé·es, un cadrage national sur les dédoublements en classe et un travail sur les programmes. Elle refuse toute volonté d’imposer le doublement de la charge de travail des enseignant·es en ajoutant des cours en distanciel à leur service hebdomadaire de cours qui reste maintenu. Elle exige également des moyens pour réduire les effectifs en collège et dans les écoles.

 

Parce ce que nous connaissons nos métiers, la CGT Éduc’action appelle les personnels à se réunir afin de rédiger des cahiers de revendications dans les écoles, collèges, lycées et services. Elle appelle aussi à participer massivement à la grève nationale du mardi 10 novembre.

 

Montreuil, 06 novembre 2020

 

Le communiqué de presse de la CGT Educ'action

 

Entre l’hommage à Samuel Paty escamoté et un protocole sanitaire qui n’a de renforcé que le nom,

Jean-Michel Blanquer fait preuve de mépris.
Trop, c’est trop !

 

Alors que le ministère et les organisations syndicales avaient validé l’organisation de l’hommage à notre collègue Samuel Paty, deux jours avant la reprise, les personnels apprennent par voie de presse que l’hommage sera réduit à une minute de silence et à la lecture de la lettre aux instituteurs.
Tristesse, indignité, écoeurement… Tous ces sentiments ont traversé les équipes. Laisser une partie de la matinée aux personnels leur aurait permis de partager, entre eux et dignement, ce moment de recueillement.

La mise en place d’un protocole dit renforcé dès la reprise a fini d’exaspérer les collègues.
En quoi ce protocole est-il renforcé ? Hormis le port du masque dès 6 ans, ce nouveau protocole ne change rien et les collègues se sentent plus que jamais méprisé·es.
Alors que la crise sanitaire s’accentue, les personnels ont besoin de mesures réellement efficaces et dénoncent, à juste titre, la carence de protection.

L’impréparation et le manque de considération de Jean-Michel Blanquer à l’égard des personnels est inacceptable !
Les solutions existent !

Lire la suite sur le tract de la CGT Educ'action

 

Grève nationale le 10 novembre


La CGT Éduc’action appelle les personnels à se mettre massivement en grève le 10 novembre et à se réunir dans les établissements, écoles et services pour rédiger des cahiers de revendications sur la situation sanitaire et sur « l’École d’après ».
Le ministère doit assurer la sécurité de toutes et tous.

Mes camarades,

Devant une reprise qui se promet d'être chaotique, notre hiérarchie méprises nos droits, il devient urgent de les faire respecter.

En effet, les mesures annoncées pour le renforcement du protocole sanitaire n'améliorent pas nos conditions de travail et ne garantissent pas de protection face à la maladie. Elles sont de plus trop souvent incompatibles avec la réalité des établissements scolaires qui ne permet pas leur mise en œuvre.

Face à l'urgence, il faut exiger dans l'immédiat l'allègement des effectifs par classe et l'aménagement nécessaire des emplois du temps tout en maintenant les cours en présentiel pour toutes et tous (sauf pour les personnes vulnérables ou vivant avec une personne vulnérable).

Cette mesure est en effet la seule qui permettrait d'enrayer la propagation du virus dans les écoles et établissements tout en garantissant le service public d'éducation.

De plus, il est intolérable qu’à deux jours de la rentrée, les personnels et les familles apprennent l’annulation précipitée de l’hommage à Samuel Paty, d’autres choix étaient possible comme le report de la rentrée d’une journée pour préparer cet hommage.

La CGT éducation de l’Oise appelle tous les collègues à :

  • Se réunir en AG pour obtenir par tous les moyens possibles, y compris la grève, l’allègement des effectifs par classe, du Matériel de protection adapté en quantité suffisante pour le personnel et les élèves, des embauches urgentes et massives de personnels de toutes catégories ainsi qu’un temps de concertation suffisant et nécessaire afin de préparer l’hommage à notre collègue Samuel Paty.

 

  • S'emparer et compléter les Registres Santé et Sécurité au Travail (RSST, à disposition de toutes les usagerEs, théoriquement à la loge), et des droits d'alerte Danger Grave et Imminent (dans les Registres DGI, théoriquement chez le chef d'établissement) pour vous permettre d'exercer votre droit de retrait.

Franck Scheirlinck

SD cgt Educ'Action Oise

Le communiqué en version PDF