Cher(e)s camarades,

Depuis la semaine dernière, le mouvement lycéen prend une importance qui ira croissant cette semaine . Dans toute l'académie, les lycées prévoient des mouvements et des manifestations de grande ampleur. Les lycéens ont compris que les réformes actuelles du gouvernement renforcent les inégalités entre les territoires et le tri sélectif entre les classes sociales. En cela, cette semaine doit être la semaine de toutes les convergences. Au delà de la grève générale interprofessionnelle du 14 décembre, qui doit être massive, des personnels souhaitent se mobiliser dès ce lundi 10 décembre. Nous rappelons que la CGT Educ'action a déposé nationalement un préavis de grève les couvrant jusqu'aux vacances de Noël.

Il est urgent que les personnels se réunissent en assemblées générales et décident en commun des actions pouvant aller jusqu'à la grève, dès ce lundi. Les professeurs qui avaient, dès l'année dernière, combattu les réformes Blanquer, doivent concourir à l'arrêt de cette casse du service public d'éducation. Les lycéens sont maîtres de leur mouvement, et notre rôle n'est évidemment pas de les diriger. Mais notre présence à leurs côtés a permis dans certaines académies d'éviter des violences policières et certains dérapages. Nous conseillons à nos syndiqués de prendre contact avec les unions locales et départementales, ainsi qu'avec les fédérations de parents d'élèves, pour protéger les lycéens de la répression et garantir l'exercice de leur droit à manifester. Le ministre de l'Education n'a pour l'instant eu comme réaction à ces mouvements que l'envoi d'une lettre contenant de façon ambiguë des menaces à peine voilées aux enseignants. Nous avions prévenu l'année dernière que ces réformes (réforme du lycée général, réforme du bac, réforme de la voie professionnelle, Parcoursup) pourraient avoir des effets désastreux et provoquer des réactions des lycéens cette année face à un sentiment profond d'injustice. C'est le cas aujourd'hui. La seule responsabilité des manifestations et incidents actuels repose sur l'aveuglement, la surdité et le mutisme d'un gouvernement ayant réduit à néant tous les corps intermédiaires.

L'Upsen CGT Educ'action demande l'arrêt des réformes et l'ouverture de négociations immédiates pour repenser ensemble, démocratiquement, l'avenir de notre système éducatif.

Fraternellement, Benoît Drouart, secrétaire général de l'UPSEN CGT Educ'action