20130201510b3fa6d4343-0-723666Article de l'UNION

Suite à l'annonce de la réduction de leur dotation horaire, les professeurs du collège La Feuillade de Vic-sur-Aisne ont décidé de se mobiliser. Ils étaient plus de 90 %, hier matin à faire grève, tandis qu'une centaine d'élèves sur 419 étaient répartis dans les salles de permanence.
La stupéfaction et la colère des professeurs, qui exposaient la situation aux représentants de parents d'élèves portent sur plusieurs points.
La méthode de calcul est considérée « pour le moins spéculative et dépourvue d'objectivité des effectifs de la rentrée 2013 ». Les effectifs retenus par l'académie sont bien inférieurs à ceux effectivement recensés par l'établissement. En conséquence, la dotation horaire est réduite de 33 heures par semaine, et pourrait conduire à la suppression d'une classe, des heures consacrées à l'accompagnement pédagogique, et à la surcharge globale des classes, portée à 30 voire 34 élèves.

Matériellement, la configuration des salles dans un établissement qui n'a pas été rénové depuis plusieurs années ne permet pas l'accueil de tels effectifs et les séquences de manipulations en sciences ou technologie, même en demi-groupe ne seraient plus possible. D'un point de vue pédagogique, la participation et la prise de parole en particulier en langues relèveraient vite du « pugilat », tandis que le temps, déjà réduit, accordé aux élèves les plus en difficultés disparaîtrait simplement.
Par ailleurs, les enseignants dénoncent également « l'absence totale de gestion des ressources humaines et de valorisation de leurs travaux » par l'Éducation nationale. Considérant cette nouvelle dotation, certains d'entre eux devront compléter leur emploi du temps dans d'autres établissements avec toutes les contraintes que cela suppose.
Tous les enseignants de l'établissement ont déjà saisi la direction académique et lui ont adressé un courrier demandant le maintien de la dotation actuelle déjà restreinte.
Les représentants de parents d'élèves s'associent à ce mouvement de protestation. Chaque famille sera informée de la situation tandis que des actions sont envisagées au cas où leurs démarches conjointes resteraient lettre morte.